La grotte, le pacte & La cabane. ( Avec Lypanda)

*Nous voilà enfin arrivés dans les montagnes du Néant, un lieu tranquille où l'on pouvait se reposer se promener librement sans avoir affaire aux brigands peuplant Raz-du-Néant. Le regard posé sur ces montagnes, elle grimaça lentement avant de voir les montagnes semblables aux volcans de part leur chaleur abominable. Elle préférait de loin les endroits froids, elle ne sentait pas le froid et adorait entendre la neige craquer sous ses sabots.
Elle posait maintenant son regard sur Luc, ce dernier farfouillant dans sa petite sacoche qu'il avait à la ceinture avant de le jeter dans les airs. La création de ce grand hibou qui allait nous faire office de monture la rendait admiratrice. Comment cet homme a-t-il réussi à dompter une telle magie ? Le hibou se posa au sol et elle pu regarder cette créature d'un peu plus près. Elle reprit ses esprits quand ce dernier l'invita à monter, ce qu'elle fit derechef. L'oiseau prit son envol et instinctivement, elle regardait le sol qui rétrécissait au fur et à mesure qu'ils prenaient de l'altitude. Le vide ne lui faisait pas peur. L'oiseau s'était posé sur le sommet de la montagne, en face d'une grotte apparemment inhabitée. Elle descendit de cette monture, ses sabots faisant craquer la neige qui était en dessous. Elle regardait son acolyte qui, une fois les pieds sur le sol, lâcha un petit cri avant de se mettre à l'abri dans la grotte qui s'ouvrait devant eux. Elle pouffa intérieurement de rire avant d'entrer à son tour dans la grotte. 
Il fallait faire un feu, c'est alors qu'elle se mis en quête de bois sec dans cette grotte, mais elle ne trouva que de la mousse.. Plus loin, elle trouva un énorme gourdin en bois hérissé de pointes. Elle le prit par le manche et le traîna vers son acolyte afin d'en faire des fagots. Arrivée à bon port, elle lâcha lourdement ce gourdin avant de dégainer sa hache et le couper mais eut elle le temps de scinder cette arme primitive qu'un rugissement se fit en tendre du fond de la grotte, suivi de lourds pas venant en leur direction. On ne voyait pas grand chose dans cette grotte, était-ce leur imagination ? Soit, la chevalière finissait de couper l'arme avant d'y mettre le feu grâce aux allumettes qu'elle avait chipé dans le bar de la place déchue. La grotte fut éclairée, on pouvait maintenant y voir des crânes, des rochers pouvant servir de sièges, des squelettes ou des corps en putréfaction accrochés sur de larges crochets et .. Un énorme yéti planté là, grognant en notre direction. Il était grand, très grand avec un poil d'un roux hideux ainsi qu'un visage semblable à un orc, avec d'immenses défenses. Il n'avait pas m'air content que des intrus ait détruit son arme fétiche. 
La chevalière regardait ce yéti avec un air neutre. Elle n'avait pas montré ses prouesses à son acolyte, alors le moment était bien choisi. Elle posa sur regard sur Luc avant de lui lancer:*

- Ne bouges pas, je m'en charge.


*Après quoi, elle prit sa hache dans ses mains avant de prendre son inspiration, et rugir. Mais ce ne fut pas qu'un son qui en sortit, mais également une nuée d'insectes dégageant une légère odeur d'entrailles pourries. Ces insectes formèrent une espèce de bouclier grouillant autour de la chevalière avant que celle-ci ne donne l’assaut en fonçant sur ce yéti. Certains insectes avaient déjà piqué ce yéti et celui ci changeait lentement de couleur au fil des piqûres. Sa fourrure devint au fur et à mesure blanche et son visage bleu et un léger filet de sang coulaient de ses yeux. La chevalière lui asséna un violent coup de hache au niveau du côté droit du cou, laissant une entaille considérable. Ces insectes rentrèrent à l'intérieur de cette plaie, continuant de le piquer. Il était maintenant entièrement bleu et blanc, proche de la suffocation. Dans un dernier espoir de survie, il asséna un léger coup de sa main en direction de la chevalière mais il rata magistralement avant de tomber au sol, gémissant d'agonie. Jugeant leur travail terminé, les insectes sortirent du corps de ce yéti avant de s'embraser d'un feu verdâtre, ne laissant qu'une simple traînée de poussière portée par la légère brise qui provenait de l'extérieur. Elle tourna la tête vers Luc et lui demanda tout en rangeant sa hache:*

- Où en étions nous ?.. Ah oui ! A ce que tu as pu voir, tu es maintenant mon acolyte. Tu n'as juste qu'à signer ici. Ne t'en fais pas, ce pacte stipule juste que si un jour tu me trahis, j'ai l'entier droit de te découper en morceau et te donner comme amuses gueules à ma sombre ménagerie.. Et signes avec ton sang, je te prie.

*Pendant qu'elle parlait, elle invoqua dans sa main un rouleau gris. Elle l'ouvrit avant d'y lancer un court coup d’œil. Elle s'ouvrir son pouce droit avec sa hache et là, un sang bleuâtre en sortit. Elle signa ce document d'un "Atréïa" avant de le tendre à son acolyte, le fixant de ses lueurs bleu-azur.*

Spoiler:

*Enfin l'accord était scellé, ce rouleau en était le preuve et, pour se faire, elle le jeta dans le feu en regardant ce document brûler, de la fumée verdâtre s'échappant avant de prendre la forme d'un crâne hurlant. Elle se leva avant de s'approcher du yéti afin de voir s'il agonisait encore ou non. Il était mort suite aux maladies que la chevalière lui avait fait contracter, son agonie a du être longue et douloureuse à cause de tout ces saignements qu'il a essuyé. Elle soupira avant de fouiller dans la plaie du yéti et y trouver plusieurs vers dégoulinant de sang qu'elle posa sur le côté avant de couper un très grand lambeau de peau dans le but d'en faire une sacoche. Elle avait montré jusqu'alors son côté barbare et sanguinaire mais elle restait avant tout une "femme" avec le doigté qui leur est tant envié. Elle prit quelques mèches de ses cheveux ainsi qu'une défense du yéti qu'elle perça afin de réaliser sa sacoche. Une fois terminée, elle l'accrocha à l'arrière de sa ceinture, celle ci devenant progressivement rouge et dégoulinant du précieux nectar de vie que les vers avaient absorbé. Elle revint vers Luc, lui adressant un sourire malsain, elle lui demanda en pointant le yéti:*

- As tu faim ? Je connais une ...

*Sa phrase fut interrompue par des petits cris stridents, comme si la grotte était encore peuplée.. et c'était le cas. Elle vu un petit troupeau de rejetons yétis possédant la même couleur que leur géniteur. Elle les regardait, son éternel air neutre sur le visage. Elle sentit son acolyte bouger et préparer une attaque vers eux, elle voulu l'en empêcher, non pas pour leur survie, mais pour que la grotte n'explose pas, mais il était trop tard... Il avait cette fois invoqué un étalon galopant en direction de la petite tribu. Il en explosa un petite majorité, mais avait également fait explosé la grotte. Bravo Luc, bravo ! Voyant la tournure des choses, il s'était empressé d'invoquer son hibou. Il peut être prévoyant par moment, c'est déjà ça. Prenant soin d'emporter des morceaux du gourdin qu'elle n'avait pas utilisé pour allumer le feu, elle sauta sur le hibou avant de s'y asseoir et de soupirer lourdement. Le hibou décollait et la grotte commençait à affaisser pour finir condamnée par un gros rocher tombé devant l'entrée. Elle regardait la scène, désemparée. Tant de viande gâchée, quel malheur.. Se tournant vers Luc maintenant, elle lui parla sur un ton tout à fait neutre:*

- Où allons nous maintenant ? 

*Ils étaient sortis de cette grotte, volant sur le dos de ce grand hibou en route pour une nouvelle planque, portant dans ses bras des fagots de bois provenant de ce gros gourdins. Elle les gardait, au cas où ils devraient dormir dehors. Ayant vu la remarquable résistance au frois de son acolyte, il valait mieux être prévoyante. D'ailleurs il n'avait pas répondu à sa question, enfin, il lui a juste montré ses bandelettes blanches de son chapeau. Elle soupira donc, calant les fagots de bois entre elle et lui avant de se mettre dos à ce dernier afin de profiter de la vue en altitude, ses sabots dans le vide. Ce paysage la rendait rêveuse et très vite, son esprit dériva. Elle imaginait être un oiseau et regarder de la même manière ce panorama. Malheureusement, ses rêveries s'estompèrent, laissant plâce à de tristes réminiscences de son passé. Mais son visage arborait toujours cet air neutre, comme un rempart la protégeant.  Elle reprit ses esprits quand le hibou se posa au sol, sur un plateau de rochers pas très accueillant pour une personne de bon goûts. En un rapide coup d'oeil des environs, elle tomba sous le charme.
L'endroit était coloré de noir, mal-entretenu avec des plantes aussi étranges les une que les autres et en son centre trônait cette cabane délabrée et vieillit par le temps. Elle en regardait l'extérieur avec ses crânes érigées sur des pointes. Un coup de vent ouvrit la porte d'entrée, donnant sur un hall assez sombre où était entreposé une flopée d'étagères, toutes garnies de flacons et bocaux en tout genre, certains contenant du liquide ou de la poudre. Le hall débouchait sur trois pièces : un salon mal éclairé contenant des canapés en assez bon état ainsi qu'une très grande cheminée, une cuisine avec un évier et des tonnes de placards emplis de toiles d'araignées, de cafards et d'autres nuisibles et une salle de bains avec une baignoire fendue et un évier brisé qui gouttait. Dans le salon, on pouvait voir un escalier montant conduisant à une chambre avec .. un seul lit deux places et quelques armoires. La chevalière soupira en voyant cela, comment deux personnes pouvaient ils dormir dans un lit si petit ?  Le hall avait également une trappe secrète qui menait à un sous sol trois fois plus grand que cette maison. Dans ce souterrain, il y avait des porte bougies partout, toutes éteintes. Atréïa sacrifia une autre allumette afin d'en allumer quelques unes afin de mieux découvrir cet environnement. Cet endroit ressemblait plus à un sanctuaire qu'un sous sol. Il y avait des étagères où était entreposés des centaines de livres jaunis par le temps ainsi que quelques statues que le temps à partiellement détruites. Il y avait une grande table en chêne au milieu avec quelques chaises en pierre orné d'une peau de bête en guise de coussin, afin de rendre cette chaise plus confortable. Atréïa se tourna vers son compagnon, visiblement ravie:*

- C'est un bel endroit ici, tu ne trouves pas ? En plus, il n'y a personne a l'intérieur.  Pour fêter ça, je vais préparer quelque-chose à manger, je reviens vite !

*N'ayant pas le temps de finir sa phrase, elle remonta à la surface avant de sortir de cette maison, laissant Luc seul dans cette bibliothèque lugubre. elle concentra de l'énergie noire avant d'invoquer un destrier dont le hennissement était raillé, comme un cheval à l'agonie avant de l'enfourcher et de galoper à vive allure en quête de nourriture. Sur cette table en chêne était entreposé un vieux livre ou était écrit de façon manuscrite sur la couverture "Rituel n°1407: Atréïana la conquérante". Peut être que ce livre avait éveillé la curiosité de notre manipulateur d'argile...*

Spoiler:

~| L’intérieur du bâtiment avait également beaucoup de charme. Du moins, pour ma coéquipière et pour moi-même, car, cela n’aurait pas plus à n’importe qui, vu ce style plutôt glauque. En tous cas, après une inspection des pièces de la petite cabane, nous avions pu confirmer que personne ne s’y trouvait.
Lorsque nous étions entrés, dans ce hall lugubre, nous avions eu le loisir de découvrir de superbes étagères, garnies de flacons et de bocaux en tous genres. Comme si l’entrée était une sorte de réserve à ingrédients. De nombreuses toiles d’araignées confirmaient le fait que plus personne n’était venu ici. Après avoir rapidement observé les différentes étagères garnies, nous avions avancé pour visiter la suite de la cabane. La première des trois pièces qui s’offraient à nous était un salon, contenant divers canapés en un assez piteux état, ainsi qu’une petite table basse en bois, qui menaçait de s’écrouler à tout moment. La présence de fenêtres n’étant pas grande, la lumière n’était là qu’en petite quantité, n’éclairant qu’à peine le salon. La deuxième pièce que nous avions pu voir, était une petite salle de bain, qui se révéla être en un état déplorable. Inutile de penser à se laver à l’intérieur de la baignoire : celle-ci était fendue. Et, nous étions également passés par la cuisine, qui était une pièce assez bien conservée, contrairement aux deux autres. En effet, il y avait de quoi se faire la cuisine ! Un évier de pierres noires était présent sur un plan de travail qui semblait être en bois. De nombreux placards se trouvaient en haut et intégrés au plan de travail, contenant des pots vides ou remplis d’insectes nuisibles, des écuelles de bois dignes du Moyen-Âge, et une grosse présence de toiles d’araignées – ce qui ne doit pas bien se manger, à mon humble avis. -. M’enfin, Atréïa se débrouillera pour faire la cuisine, après tous, c’est elle la femme ici.
Nous nous étions également engagés dans la montée d’un escalier en bois se trouvant dans le salon, qui menait à une simple petite chambre, très sobre, aux deux armoires très grandes vides, excepté les insectes rongeant le bois, et un unique lit, deux places. Il semblerait que je doive dormir avec Atréïa ! Aha, bizarrement, je n’étais pas si enthousiaste que ça à l’idée de le faire. Imaginez qu’elle me donne un coup de hache pendant l’un de ses cauchemars. Enfin, si jamais je fantasme dans mes rêves, mes bouches risqueraient de lâcher une quantité impressionnante de bave, ce qui n’est pas mieux, aha.
 
La pièce la plus impressionnante, et surtout celle qui m’intrigua le plus, fut le sous-sol. En effet, à partir d’une trappe, nous étions descendus dans une salle plus grande que la sinistre cabane elle-même ! L’endroit ressemblait très étrangement à un lieu digne d’une secte. En effet, il suffisait de voir le nombre de bougies. D’ailleurs, la Guerrière de la mort s’était empressée d’en allumer un certain nombre histoire d’éclairer tout cela. Nous avions débouché dans la partie « bibliothèque » si je puis me permettre. Alors qu’au sol, se tenait des inscriptions étranges écrites avec de la peinture ou du sel, devant nous, se tenaient des étagères à n’en plus finir et une table de chêne où était posé un simple livre. Les étagères, elles, comprenaient d’autres livres, ainsi que des bougies, ou encore des herbes odorantes et des statuettes de rituels finement détaillées. Ma coéquipière, qui semblait vraiment en joie, m’annonça qu’elle fila partir chercher de la nourriture, pour fêter la trouvaille de notre nouveau repaire, qui lui plaisait vraiment. N’ayant pas le temps d’ouvrir ma… Mes bouches, elle fila dehors, certainement pour prendre du gibier, ou les fruits étranges que j’avais repéré dans les arbres. Pour ma part, je restais dans le sous-sol. Je me baissais doucement, pour essayer de déchiffrer les inscriptions marquées au sol. Mais, la langue m’était totalement inconnue. Alors, je me relevais doucement, observant tout autour de moi… Jusqu’à ce que mes yeux se posent sur le petit livre qui se tenait sur la table. S’il était posé ici, c’était que ce devait être le dernier ouvrage consulté des anciens habitants de ce lieu. Alors, je le saisis dans mes mains, et, poussant une chaise de bois agrémentée d’une peau de bête pour le confort, je m’asseyais, ouvrant l’ouvrage. Je n’avais pas loupé le titre, qui était « Rituel numéro 1407 : Atréïana la conquérante ». N’ayant rien laissé paraître sur mon visage caché derrière les bandelettes blanches – je m’empressais d’ailleurs de retirer mon couvre-chef qui allait m’empêcher de lire correctement -, j’avais tout de même été surpris. Alors, je commençais le récit. Je tournais les pages, lisant avec beaucoup de rapidité, une lueur très intéressée dans mon regard. Ce livre traitait tout simplement de l’histoire… De ma chère coéquipière, Atréïa. Du moins, Atréïa était un pseudonyme : en effet, il lui a été attribué lors de sa résurrection. Avant, notre chère Guerrière de la Mort, n’était autre qu’une prêtresse se nommant Aaluna Sha’atari. Son histoire était racontée en quelques lignes. L’on apprenait que, alors qu’elle priait dans un Temple des plaines déchues, ses parents avaient décidés de partir vivre à la ville, pour changer d’air, mais surtout pour gagner leur vie. La jeune femme avait refusé de partir avec eux, vouant sa vie à rester dans ce Temple, et à servir le Dieu qu’elle priait sans relâche. Mais, un jour, elle voulut prendre des nouvelles de sa famille. Alors, elle quitta le Temple, s’aventurant jusqu’à la ville. Mais, elle ne pouvait pas savoir qu’un homme, désireux de son beau corps sensuel, allait l’accoster, puis la tuer car la jeune fille allait refuser.

Pour la suite du livre, la lecture parla de tous les sortilèges et du procédé employé pour réincarner la jeune femme, en une terrible Guerrière Sanguinaire. Je ne continuais pas plus loin, glissant le livre dans ma longue veste noire à nuages rouges. Je me dirigeais vers l’une des nombreuses étagères, pour lire les titres des ouvrages exposés. « Rituel numéro 136 », « Rituel numéro 857 »… Tous les livres présents étaient en rapport avec des rituels exercés ou avec de la magie noire ! Subitement, quelque chose me fit tilt dans mon esprit. Je venais de comprendre où nous étions tombés. Nous étions dans l’un des anciens repaires de la secte de Magie noire qui avait ramenée Atréïa à la vie ! Comment la jeune femme allait-elle réagir si elle apprenait ceci ? |~

Tandis que Luc, son acolyte, restait sagement à la maison tel une femme au foyer, Atréïa s'était mis en quête de nourriture, ayant invoqué et monté son fidèle destrier ténébreux. Pas qu'elle avait faim mais au cas où son compagnon d'infortune avait faim, il était vivant, lui.
 Non loin de la maison, elle trouva une forêt dense au sol boueux, regorgeant d'arbustes à baies, d'une faune variée ainsi que de fruits à allure étrange. Notre chevalière balaya ce paysage de ses lueurs, se posant mille et une questions sur les goûts culinaires de son acolyte. Elle arrêta son cheval avant de voir passer un troupeau de chevaux possédant plusieurs cornes faciales ainsi qu'un long poil poisseux et emmêlé. Ce troupeau galopait fièrement, le bruit de leurs sabots foulant le sol boueux sur un rythme déréglé sonnait comme une nouvelle mélodie aux oreilles de la chevalière, comme une mélodie de guerre. Le regard rivé sur ce troupeau, ses réminiscences des guerres qu'elle avait précédemment mené avec ce culte lui revint à la tête. Elle se revit au dos de son destrier, fauchant la tête des soldats voulant l'arrêter à l'aide de sa hache et, une fois le terrain nettoyé, elle la brandissait avant de la jeter entre les deux yeux d'une pauvre victime. Comme cela ne suffisait pas, sa hache portait en plusieurs maladies, dont deux incurables, transformant les champs de batailles auquel elle participait en un gigantesque dépotoir chancreux, ou un garde manger pour les goules du culte. Elle avait bien fait d'appeler cette hache "Agonie". Elle revint à elle quand le troupeau s'était éloigné, leur mélodie à peine audible. Un des chevaux s'était détaché du troupeau, regardant la chevalière de ses yeux entièrement blancs, grattant le sol de son sabot avant droit, comme pour charger la chevalière expulsant de l'air de ses narines d'une façon nerveuse.
Elle descendit de sa monture avant de dégainer sa hache, regardant le cheval dans les yeux, prête à se défendre si jamais elle l'attaquait. Ni une ni deux, le cheval fonça  vers la chevalière avant de tenter de l'empaler, chose qu'il échoua totalement. Ne se faisant pas prier, la chevalière planta sa hache dans le coup de sa victime, au niveau de la jugulaire avant de la retirer dans un jet de sang qui lui tacha l'armure ainsi que ses mains, une gerbe venant se poser au coin de ses lèvres. Lâchant un cri de douleur, le cheval s'enfuya, laissant derrière lui une traînée de sang épais et pourpre. Un pensée d'attendre sa mort vint à l'idée de notre chevalière, passant sa langue sur le sang au coin de ses lèvre, avant d'aller cueillir des fruits et des baies afin de passer le temps et, surtout, constituer un garde manger. 
Non loin d'ici, le cheval continuait de courir avant de s'écrouler, épuisé. Il lançait des hennissements d'appel à l'aide, mais son troupeau était déjà trop loin pour l'aider. Ses hennissements devinrent de plus en plus faible avant de ne devenir que de simples râles. Son dernier hennissement, un hennissement plus qu'étouffé sonna la fin de sa vie avant de totalement s'écouler sur le sol.
De son côté, notre chevalière cueillait les fruits qu'elle trouvait. Il y en avait de toute sortes, de la pomme verte avec des piquants au long fruit jaune et recourbé.. Une banane ? Elle ne savait pas. Elle rangea les fruits et baies dans les sacs attachés à son cheval avant de suivre les traces de sang qui avait coagulé depuis le temps, rendant le pistage beaucoup plus facile. Quand elle le vit affalé au sol, semblant plongé dans un sommeil de plomb, elle jugea qu'il allait être lourd à transporter. Elle l'attacha donc à la selle de son cheval avec quelques lianes qui traînaient par là. Elle se mit en selle avant de rentrer au repère, concocter un bon festin.
Le livre que Luc lisait avec beaucoup de surprises était une autobiographie de cette mystérieuse chevalière, contenant illustrations de cette demoiselle, imprimé de l'article de sa mort ainsi qu'une carte dessinée à la dernière  page, une croix dessinée en plein milieu des plaines déchues. Mais ça, le jeune homme allait le voir plus tard vu qu'il a soigneusement rangé ce livre dans son manteau. 
Elle était maintenant arrivée à la maison. Traînant le cheval sur le plancher et portant ses sacs emplis de baies sur le dos, elle se dirigea vers la cuisine où elle s'enferma. Elle alluma un gros chaudron entreposé dans la cuisine avant de le remplir d'eau qu'elle laissa chauffer. E attendant, elle allait vider le cheval fraîchement chassé. La cuisine ressemblait maintenant à une boucherie avec le sang  tachant les murs et les boyaux jonchant le sol, mais néanmoins, le repas était prêt, et c'est ça qui comptait. Elle se saisissait d'un col qui traînait dans un placard et, prenant soin de bien le laver avant, servi le plat qui, aux premiers abords n'était pas très appétissant. Elle posa le bol encore bouillant sur une table dans le salon avant de crier:*

- Je t'ai préparé quelque chose à manger, viens tant que c'est chaud !